A la découverte de l'île de Rhodes (3)

L'intérieur de l'île

Nous avons pas mal silloné les petites routes à l'intérieur de l'île, traversé moult charmants villages. Et beaucoup apprécié. Mais nous n'avons pour autant pas toujours pris des photos.

Nous avons en premier logé au pied des Profitis Ilias. D'où nous vivions, l'île étant en pente, on pouvait voir la mer, les îles proches et même les côtes turques.

Derrière la maison, les "falaises" des Profitis Ilias. Il n'y pas de routes de ce côté pour grimper au sommet (800m). Il faut faire un détour par l'ouest ou par le sud, depuis Apolona.

La montée vers Profitis Ilias change complètement l'atmosphère de l'île. Ici, on est en montagne. La forêt est magnifique: vieux pins de Calabre (ou de Turquie) - Pinus brutia -, endémique de l'Asie mineure, et de Cyprès (Cupressus sempervirens).

Et, bien sûr, un peu partout des chêvres.

Ce sont des animaux de taille moyenne, aux poils longs. Ils sont bâtis ppour vivre en semi-liberté et escalader les rochers.

Sur le bord de la route, des fleurs qui, manifestement, étaient de la famille des Arum (les Aracées). Elles étaient très grandes (près de 60 centimètres), avec une tige solide. Le matin (photos), elles étaient en fleurs. L'après-midi, elles étaient fanées. La fécondation par les mouches devait être terminée.

Cette plante s'appelle Dracunculus vulgaris, la serpentaire commune ou petit dragon commun. "Commune", peut-être, mais spectaculaire, cette plante est orginaire de l'ouest de la Méditerranée.

Arrivés en haut, nous pouvions découvrir un splendide hôtel au style ancien. On aurait pu le trouver dans les alpes suisses tant son style architectural parait anachronique ici.

Nous logeions à quelques centaines de mètres (par la piste) du village de Salakos. Le lieu le plus sympa du village était la petite place dominée par un magnifique ficus (Ficus benjamina, je crois). Le même que celui qui végète plus ou moins dans nos appartements...

Taillé en parasol, il abrite les tables des clients des petits restaurants (3) qui se trouvent autour.

Le patron utilise pour le service un plateau "suspendu". Il fait pensé à ceux utilisés dans certaines régions de Turquie...

Sur les cheminées (mais c'est valable sur toute l'île), le système de protection contre les vents a été joliment détourné pour en faire un oiseau.

Bon, on en a trouvé un, plus mégalo peut-être, qui a voulu voir plus "grand"!!!

Nous avons aussi visité deux monastères. Très différents l'un de l'autre.

Le monastère de Panagia Skiadeni, grand, bien entretenu, mais manifestement plus habité par des religieux, se trouve sur la jolie route entre la côte ouest et le village de Mesanagros, au sud de l'île. La route est magnifique avec vue sur la mer au loin.

Une vue de la route qui redescend vers la côte: la mer et le ciel se mélangent.

L'autre monastère est plus petit, sans beaucoup d'artifices mais le site où il se situe est prodigieux de tranquilité, de sérénité. Le monastère de Kameiri, situé à la hauteur de Charaki, se trouve sur une toute petite route qui se termine en cul-de-sac au niveau du monastère. On doit tout d'abord traverser une rivière ( de bonne largeur), heureusement à sec à cette époque, car les infrastructures pour la traverser ont été emportées par les flots et il nous faut donc traverser "à gué". Puis la minuscule route se met à grimper, au milieu des oliviers et d'une belle Nature pour enfin arriver à destination.

Le lieu est entièrement fermé et nous ne savons pas s'il est habité. Par contre, des structures montrent que des manifestations (religieuses) s'y déroulent.

Autre lieu visité, nettement plus touristique que ces monastères: Epta Piges près de Kolymbia. C'est un lieu de captation d'eau dans la montagne qui, par des aqueducs permettait d'acheminer l'eau vers des villages  (Archipoli) ou des cultures. Dans l'ordre: le petit lac de retenue, le barrage, un aqueduc, le torrent.

Mais l'attraction touristique est l'étroit tunnel qui débouche au niveau du lac. Mais qui, originellement, devait servir à acheminer l'eau de l'autre côté de la colline vers d'autres aqueducs.

Pour finir quelques photos de paysages prises au cours de nos balades dans le coeur de l'île, passant parfois par des routes de crête, très peu "larges"...