A la découverte de l'île de Rhodes (2)

Lindos

Après la vieille ville de Rhodes, Lindos est la destination touristique la plus connue de l'île. Le site se divise en deux parties: la ville et l'acropole.

Il faut arriver de bonne heure, avant que les hordes de touristes ne débarquent des bus, pour profiter de la vieille ville de Lindos, et s'y perdre. Ce qui est facile à faire dans le dédale des rues mais la ville n'est pas bien grande...

C'est un "village blanc", couleur qui permet d'atténuer la chaleur des maisons en renvoyant une partie du rayonnement solaire et qui est donc employée dans beaucoup de pays méditerranéens. Entre 3 et 4000 personnes vivent ici.

Avant l'ouverture des nombreux magasins touristiques, c'est agréable de flâner dans les ruelles. Nous ne sommes pas les seuls. Lindos, comme partout sur Rhodes, est le royaume des chats. Quelques vues de ruelles.

Les portes nous ont particulièrement impressionnées. Elles donnent généralement accès à des cours intérieures (nous en avons aperçu quelques-unes qui étaient magnifiques).

Mais nous sommes venus aussi pour visiter la plus célèbre Acropole de l'île. Et, d'ailleurs, encore merci à la dame âgée qui nous a accompagnés jusqu'à un repère indiquant la route pour accéder à l'Acropole. C'est l'inconvénient de se perdre dans les ruelles...

Nous sommes arrivés par Agios Pavlos (St Paul) - voir article précédent -. Cette rue passe devant la Mairie il me semble... Voici la vue que nous avons de l'Acropole.

On distingue mieux que l'Acrople se situe au sommet d'un roc de plus de cent mètres de haut. Ce roc est creusé par des grottes ou abris sous roches bien visibles de ce côté. Certains documents mentionnent une occupation préhistoriques  (néolithique) de ce site.

En descendant vers l'entrée de la ville, nous avons croisé ces ânes avec leur guide, très prisés des touristes (les ânes, pas le guide!!). Ils rejoignaient le haut de la ville, par où arrivent la majorité des touristes.

En avançant vers la ville, en direction de l'Acrople, nous avons pu distinguer un amphithéâtre creusé à même la roche. Sa présence est très discrète, il se fond dans son environnement.

Enfin, nous montons vers l'Acrople.

Ce qui nous frappe en premier, alors que nous sommes néophytes en ce domaine, c'est que l'on y trouve un mélange de nombreuses époques historiques. Les diverses constructions s'étendent du IXe siècle avant JC jusqu'au XIVe siècle après JC. Mais elle a été occupée (par une garnison Turque) jusqu'en 1844 puis le italiens (1947).

Nous arrivons par l'entrée médiévale de l'Acrople, construite par les Hospitaliers. Le plus intéressant toutefois se trouve au pied de cet escalier. Il s'agit du Triémiolia. Cette gravure en relief, taillée directement dans le roc, représente la poupe d'un navire de guerre (Triemiolia). Il a été sculpté pour servir de base à une statue honorant le vainqueur d'une bataille navale. Cette gravure met en lumière l'importance de la marine pour les habitants de Rhodes aux temps antiques. C'est de là que venait leur puissance.

Sur le mur principal de l'enceinte médiévale, nous retrouvons les blasons des chevaliers hospitaliers de St Jean.

A l'intérieur de l'Acropole, un alignement de colonnes imprime sa marque sur le site. Cet ensemble date de l'époque hellénistique (IIIè siècle avant JC).

On peut facilement voir qu'une partie des colonnes mais aussi des murs ont été restaurés: ceci est l'oeuvre des occupants italiens (1936/1940) pour 21 des 42 colonnes; Depuis, 26 autres l'ont été. On y a ajouté les parties manquantes. C'est très visible.

La création de 14 voutes ont permis d'étendre la terrasse.

Un curieux monument a été observé: l' Exèdre Pamphilidas datant du IIIe siècle avant JC.

C'est un ex-voto sur lequel des statues représentant divers membres de la famille Pamphilidas étaient installées. Elles étaient l'oeuvre de sculpteurs connus, voire célèbres.

Le sanctuaire d'Athéna Lindia occupe le point le plus élevé du rocher. Il daterait du IVe siècle anvant JC.

Pour le reste des vestiges, provenant d'autres époques, c'est pour moi très compliqué de m'y retrouver. Aussi, je vous livre mes photos telles quelles, sans commentaires.

Quelques vues des fortifications.

Et, comme nous sommes en Grèce, n'oublions pas les maîtres des lieux: installé devant une stèle portant des inscriptions en grec (ancien), c'est vraiment un chat... grec!

Après avoir pu goûter à ce site sans quasiment pas de touristes nous étions une dizaine tout au plus), nous sommes redescendus vers la ville. Ce n'était plus la ville tranquille et accéder à l'Acropole, plus vraiment une partie de plaisir... pour eux.

Nous sommes début juin, les touristes sont encore en nombre raisonnable et il ne fait pas encore très chaud. Juillet ou août...